La flore indigène de l’île est variée, et mieux armée pour résister au climat de la forêt sèche et sa faible pluviométrie. La faune de l’île est aussi pleinement dépendante de ces espèces végétales. Il est donc primordial de favoriser nos plantes indigènes pour préserver notre biodiversité florale et animale sur l’île.
Cette flore est toutefois confrontée à la menace que représentent les cabris divagants sur l’île (environ 2000 à ce jour), qui font partie des espèces exotiques envahissantes, chaque jour ils mangent chacun jusqu’à 15 kg de végétaux et peuvent avoir jusqu’à 8 petits par an.
En outre, l’introduction de plantes exogènes*, souvent importées de Floride par bateau, impactent également nos espèces végétales indigènes. Certaines étaient en effet envahissantes d’une part et d’autre part l’importation végétale introduit de nombreuses espèces exogènes sur l’île, dont certaines sont également envahissantes.
Ces plantes exogènes dessinent le paysage d’une île tropicale imaginaire, bordée de palmiers, truffée d’aloe vera ou de plantes d’Amérique centrale… qui ne reflète en rien notre biodiversité locale.
L’ATE a créé sa pépinière pour soutenir la biodiversité locale et aider les habitats dégradés à reprendre vie.
Grâce à des collectes de graines, nous faisons germer et pousser des espèces indigènes au sein de la pépinière. Une fois grands, ces plants servent à renforcer la couverture végétale ou à diversifier les espèces dans les écosystèmes affaiblis, lors de chantiers nature où nous avons besoins de bénévoles.
Cette mission permet également d’améliorer nos connaissances sur certaines espèces végétales indigènes de l'île, menacées de disparition (faible répartition sur le territoire) et jusqu'alors très difficile à faire germer et de développer les meilleures méthodes de germination en vue de leur conservation.
A lire : Newsletter N°17 juin 2023 : P. 9 Article sur le projet de germination, le Crescentia linearifolia.
Pour mettre en valeur les espèces florales indigènes, leurs caractéristiques et leurs points forts, nous vous invitons à télécharger les documents suivants :
Voici une projection du jardin idéal à Saint-Barthélemy, uniquement garni de plantes indigènes. Sélectionnées en fonction des besoins liées à une habitation (ombrage, barrière physique et visuelle, habillage mural, toit végétal, créations d’allées…), elles peuvent se décliner sur tous types de bâtiment.
Les propositions d’espèces varient en fonction de la localisation du bâtiment (bord de mer, terrain calcaire, terrain argileux) pour proposer les espèces les plus adaptées à ces environnements.
L’ATE vous propose cet outil pour embellir vos espaces extérieurs avec des espèces indigènes, adaptées au climat sec et cyclonique de l’île, l’occasion de mettre en valeur des plantes caractéristiques de l’île qui tendent à tomber dans l’oubli…
Ce PDF ci-contre détaille les plantes indigènes de l’île, leurs noms scientifiques pour pouvoir les importer si besoin. Nous avons également mis en avant par le biais de pictogrammes les points forts de ces espèces adaptées aux conditions climatiques locales : peu d’entretien, floraison abondante, supportant la proximité de la mer, exposition au soleil ou mi-ombre, feuillage persistant, etc…
Il complète le document “Mon Jardin Saint Barth” en y apportant plus de détails et un plus grand panel d’espèces qui peuvent embellir vos espaces verts.
Vous souhaitez importer des végétaux sur l’île? Pour sauvegarder la flore indigène, l'importation est soumise à autorisation car certains végétaux sont interdits d’entrée sur le territoire de Saint-Barthélemy. Pour simplifier votre retrait auprès de la douane portuaire, avant votre commande, remplissez ce formulaire.
Pour en savoir plus : Consulter la liste des espèces végétales dont celles protégées.
Parmi ses missions, l’ATE émet des avis sur les demandes d’autorisation de défrichement. En zone naturelle et sur les parcelles en zone constructible encore végétalisées, les agents de l’ATE se déplacent, réalisent un inventaire, géolocalisent les espèces protégées et transmettent aux élus un avis leur permettant d’accorder ou non cette autorisation, le but étant de promouvoir la flore indigène autant que possible.
Sont ainsi soumises à autorisation environnementale :
Toute opération de défrichement ou d’abattage d’arbre effectuée dans une parcelle ou partie de parcelle peu ou non construite (Annexe à l’article 24-4 du Code l’environnement) ;
Toute opération de défrichement ou d’abattage d’arbre effectuée dans une zone naturelle délimitée par la carte d’urbanisme.
Est soumise à déclaration :
Toute opération de débroussaillement effectuée dans une zone naturelle délimitée par la carte d’urbanisme ou sur une des parcelles ou parties de parcelle figurant sur la carte mentionnée au quatrième alinéa de l’article 24-4 doit faire l’objet d’une déclaration auprès de l’Agence Territoriale de l’Environnement, sauf s’ils portent sur des terrains situés à moins de trente mètres de l’habitation.
Ces avis visent à limiter l’érosion des sols et à protéger l'équilibre biologique du territoire, du point de vue de la conservation des écosystèmes et des espèces animales ou végétales qu'ils abritent;
Pour information, pour toute question, signalement en matière de pollution, remblais ou autre, nous vous invitons à vous rapprocher des services de la Police Territoriale à l'aide de ce document : Formulaire de réclamation pour nuisance environnementale